Présente depuis la création de la médecine du travail, l’assistante médicale est un des piliers des services de santé au travail. A elle seule, elle gère les plannings des médecins et infirmiers, la prise de rendez-vous pour les visites médicales, elle assure le suivi des dossiers médicaux des salariés, réalise les examens complémentaires (visiotest, audiotest, bilan urinaire et test respiratoire) et tout cela en répondant par mail et téléphone aux demandes des entreprises et salariés (cotisation, adhésion, offre de services, conduite à tenir face à la Covid-19…). Bref, comme vous l’aurez compris, elle n’a pas beaucoup de répit !
Entre le bureau de l’assistante médicale et celui du consultant : la perte d’infos n’est pas possible !
Pour Nathalie, l’une des responsabilités qui incombent à l’assistante médicale est de veiller à ce qu’aucune information ne soit perdue entre le passage du salarié dans son bureau, pour la réalisation des premiers tests, à celui du médecin ou de l’infirmier. « Lorsque j’échange avec un salarié, je dois cibler les informations indispensables pour faire gagner du temps au médecin et m’assurer qu’aucune information importante ne soit oubliée ».
Nathalie, tu es arrivée à l’AIST 84 en 2005. Depuis ton arrivée quelles évolutions as-tu connues ?
« Quand je suis arrivée en 2005, seuls deux métiers existaient et formaient un binôme : médecin du travail et assistante médicale. Depuis, et c’est à mon sens très positif pour les entreprises et les salariés, beaucoup de spécialistes sont arrivés et ont formé des équipes pluridisciplinaires très riches. Aujourd’hui, en plus de renseigner les entreprises et les salariés sur le suivi de l’état de santé, je les informe sur les prestations comprises dans leur cotisation annuelle et je leur explique le rôle de chacun de nos spécialistes. »
La réglementation impose aux médecins d’assurer le suivi médical de plus en plus de salariés.
Alors que certains médecins peinent à remplir les « objectifs » fixés, l’assistante médicale joue un rôle crucial. « Avec la réduction du nombre de médecins du travail il est de plus en plus difficile d’arriver à répondre aux sollicitations des entreprises et des salariés mais nous nous accrochons. Pour y arriver, je fais tout pour être une véritable « béquille » pour le médecin avec qui je travaille. Nous formons un vrai binôme. Il a énormément à penser alors je l’aide à ne rien oublier et fais mon possible pour le décharger d’un maximum de contraintes administratives. »
As-tu perçu une évolution des besoins des entreprises et salariés ces dernières années ?
« Globalement je dirais que les choses ont bien progressé. Le développement de notre professionnalisation grâce à de nouveaux spécialistes fait que les entreprises sont de plus en plus satisfaites de l’aide que nous pouvons leur apporter. Certaines n’ont pas encore connaissance de toutes nos prestations mais je m’attache à leur faire connaitre notre offre et les choses avancent bien. Ceci étant je suis de plus en plus confrontée par téléphone et lors des visites à des salariés en grande souffrance psychologique. Il y a quelques années nous étions énormément sollicités pour des troubles musculo-squelettiques mais aujourd’hui ce sont malheureusement les risques psychosociaux qui occupent le devant de la scène. »
Face à la détresse de ces personnes, comment réagis-tu ?
« N’étant pas médecin la situation n’est pas toujours simple à gérer mais je suis à l’écoute et j’essaie d’être la plus réactive possible. J’échange avec le médecin et nous mettons tout en œuvre pour prendre en charge la personne en situation de détresse le plus rapidement possible tout en lui assurant que nos échanges resteront strictement confidentiels ».
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