Travailler au froid

A partir de quand dit-on « travailler au froid » ?

Norme X35-203 : confort thermique pour activité physique moyenne :

  • Température de l’air: 16 à 18°C
  • vitesse de l’air: environ 0,1 m/s
  • humidité relative 50%

Si température < 5°: risque immédiat

Accentuation par différents facteurs :

  • Mouvement de l’air
  • Humidité + vitesse d’air
  • Durée de l’exposition
  • Vêtements inadaptés
  • Absence de pauses de récupération
  • Cadence et type de travail
  • Installations insuffisantes dans la salle de pause
  • Facteurs individuels :

    • Les maladies cardiaques.
    • Le diabète, le syndrome de Raynaud.
    • L’hypothyroïdie.
    • L’alcoolisme.
    • La fatigue.
    • La maigreur.
    • Le jeûne et dénutrition.
    • Les traumatismes associés (fractures, saignements).
    • Les antidépresseurs et les tranquillisants.
    • Le cannabis…

Prévention collective

  • Assurer une température suffisante à l’intérieur des locaux (chauffages localisés par rayonnement pour les postes exposés, isolation, sas d’accès, réglage de la fermeture et de l’ouverture des portes…) avec une vitesse d’air correcte.
  • Mettre à disposition un local chauffé (pas surchauffé) avec boissons chaudes, possibilité de sécher les vêtements ou de stocker des vêtements de rechange.
  • Mettre en place des aides à la manutention manuelle.
  • Isoler les surfaces métalliques (risque d’accident par contact avec des surfaces froides).
  • Choisir des matériaux pour les sols permettant de prévenir le risque de glissade.
  • Apposer une signalisation spécifique « Basse température ».
  • Fournir des vêtements et équipements individuels adaptés de protection contre le froid.
  • Informer les travailleurs (alimentation, condition physique, médicaments, habillement…).

Prévention individuelle Comment se protéger du froid ?

A mesure que le corps se refroidit, il est recommandé de :

  • Ajouter une couche de vêtement à la fois (plusieurs couches de vêtements sont plus efficaces qu’un seul vêtement épais).
  • Éviter les vêtements serrés.
  • Porter des chaussures antidérapantes et pourvues d’une bonne isolation thermique.
  • Manger régulièrement et penser à s’hydrater avec des boissons chaudes non alcoolisées.
  • Limiter la consommation de boissons caféinées.
  • Essayer de rester en mouvement.
  • Alterner les phases d’activité et les pauses dans un espace chauffé.
  • Fermer la veste au niveau des poignets, de la taille et du cou.
  • Mettre un bonnet, chapeau ou foulard, gants ou mitaines.

Comment reconnaître les signes de l’hypothermie ?

Les signes de gravité par rapport à la chute de la température du corps (hypothermie) :

37°C : température normale 36°C : frissons, fatigue accrue, perte de dextérité, répercussion sur la qualité du travail, accélération de la fréquence respiratoire. 32°C : troubles de la conscience, de l’attention, difficulté à parler, disparition des frissons, rigidité musculaire. 28°C : coma profond, risque d’arrêt cardiaque par troubles du rythme, pâleur cadavérique, rigidité musculaire intense, pause respiratoire. 20°C : arrêt cardiaque terminal et irréversible.

La démarche d’évaluation des risques doit inclure les situations dangereuses liées au travail au froid naturel ou artificiel, afin de réduire :

  • Le nombre d’accidents
  • L’absentéisme
  • Les troubles liés au froid (aggravation de troubles musculo-squelettiques…)
  • La baisse de la qualité du travail…